Aujourd'hui nous sommes allés à la Mer Noire en barque avec notre guide qui nous a fait traverser des petits canaux à l'aller. En plus des oiseaux qu'on a déjà admirés, nous avons découvert : avocettes, grands hérons blancs, ibis. Nous sommes émerveillés par la multitude d'oiseaux volant le long de notre chemin. Dans la matinée, une carpe de 3/4 kg ( 50 cm) a sauté dans notre barque. On a vu d'autres carpes sauter jusqu'à 1 mètre au dessus de l'eau. Nous avons aussi vu un cochon traverser en nageant un grand bras du Danube large de plus de 100 m. Il nageait bien et était très rapide, quel étonnement. Enfin nous sommes arrivés à la Mer Noire à Saint Georges. L'eau y est très peu salé, mais quel bonheur de pouvoir enfin se baigner dans cette mer tant désirée. L'eau est à 25/26 degrés, on y rentre sans sentir de différence de température avec l 'extérieur. On baigne dans le bonheur. Au retour, nous rentrons directement en empruntant uniquement un grand bras du Danube. Pendant quelques km nous voyons des milliers de sternes qui volent au ras de l'eau et puis subitement elles disparaissent. Le bras du Danube est très large et on y voit l'immensité de la plaine traversée. C'est grandiose et époustouflant.
Le récit de mon voyage en vélo couché se termine avec mon arrivée à la Mer Noire accompagnée de Marie-Paule et Manu.
Merci pour l'intérêt que vous avez porté â mon périple.
1000 bises.
dimanche 19 août 2012
samedi 18 août 2012
Ulzina (delta du Danube)
Nous partons en barque à 6 h du matin pour aller voir le lever du soleil et admirer les oiseaux. Il fait 16/17 degrés et nos polaires sont restées à Tulcéa, j'ai froid. Il y a déjà beaucoup de pélicans dans le ciel qui recherchent des lieux de pêche; ils sont complémentaires avec les cormorans (hier j'ai écrit qu'un pélican pêchait 16 kg par jour alors que notre guide nous a confirmé que c'était 60 kg par jour pour le pélican et ses petits). Quel beau ballet font tous ces pélicans qui planent. S'ils viennent de pêcher, ils sont incapables de décoller car ils sont trop lourds. S'ils ont peur, ils régurgitent afin de pouvoir s'envoler.
Nous voyons des dizaines de cygnes, ils ont beaucoup de mal à se lancer pour décoller, mais dès que l'envol est fait, quelle grâce tous ces cygnes volant et planant. Leur plumage accroche le soleil levant et semble orangé.Les poules d'eau marchent sur l'eau en volant. Les martins-pêcheurs nous montrent les belles couleurs bleutées dès qu'ils décollent. Les aigrettes et les hérons s'envolent dès notre approche. Des hérons ont un plumage marron quand ils sont posés, et quand ils sont en vol ils sont tout blancs. Nos yeux ont du mal à admirer toutes ces scènes magnifiques simultanément. Nous sommes émerveillés. le soleil nous réchauffe tout doucement.
Vendredi 17 août, Ulziba (delta du Danube),
nous partons à 8 heures en barque pour découvrir le delta avec les petits canaux naturels et les gros bras du Danube. Nous voyons des aigrettes, des hérons, des cormorans, des poules d’eau et des grenouilles. Les petits canaux sont souvent bordés de roseaux, beaucoup de maisons sont couvertes de chaume. Nous voyons beaucoup de pêcheurs à la ligne ou aux filets. Il y a beaucoup de nénuphars, des jaunes que l’on voit aussi sur la Vilaine à Rennes et des blancs qui ont une grosse fleur. Nous arrivons à un lac où il y a des centaines de pélicans. Notre guide les incite à s’envoler. C’est féerique.
Nous descendons une petite
partie du bras principal du Danube. Il y a beaucoup de barques et de bateaux
touristiques. Nous remontons un canal qui a une centaine de mètres de large.
Nous débarquons pour visiter le village de Letea en charrette tirée par 2
chevaux. Le village n’est plus habité que par des vieux. Le village est très
marqué par la sécheresse et rien ne pousse.
Puis nous nous promenons
dans une forêt qui a la particularité d’avoir des lianes emmêlées aux arbres.
Pour le retour, notre guide nous fait découvrir d’autres canaux. Nous voyons
une escadrille d’oiseaux qui volent très haut, en utilisant les courants
ascendants. La position entre eux est très organisée et régulière. Ce sont eds
pélicans qui repèrent les bancs de poissons. Chaque pélican mange 16 kg de
poisson par jour.
C’est une journée
extraordinaire, nous avons été émerveillés par la beauté de la nature,
l’atmosphère paisible qui règne dans le delta, la végétation luxuriante.
Jeudi 16 août : Tulcéa à Ulziba,
quel bonheur de partir visiter le Danube en barque après tant de km en vélo. Nous serons basés au centre du delta. C’est vraiment la cerise sur le gâteau.
D’abord nous quittons Tulcéa
en bus. Normalement, tout le monde doit être assis. Il n’y a que 16 sièges pour
22 voyageurs. Le chauffeur conduit comme un fou. Il double n’importe comment,
mais nous arrivons à bon port au bout d’une heure pour 40 km. Nous sommes
attendus par un guide qui nous emmène à l’hôtel flottant en voiture puis en
barque. Le patron parle très bien français, il est chaleureux et passionné par
tout ce qui est lié au Danube. Le site internet est aussi écrit en
français : http//www.wilddanube.ro/fr/servicii.htlml. Nous sommes en
pleine nature sauvage où nous ne voyons que des prés et de grands arbres. Nous
profitons du pont supérieur pour buller et bouquiner.
Mercredi 15 août :
Tulcéa,
jour de Sainte Marie, fête des marins roumains et jour férié en
Roumanie : nous assistons à une parade militaire avec 3 escorteurs sur le
Danube et quelques militaires sur les quais. Il y a 2 avions de chasse pour
couronner l’évènement. C’est la fête foraine avec surtout des immenses
toboggans gonflables. Il y a beaucoup de monde à flâner au bord de l’eau. Le
soi, un concert en plein air a lieu mais le chanteur du groupe chante
faux ! Sur la terrasse d’un restaurant, nous pouvons nous essayer aux
danses traditionnelles roumaines qui ressemblent étrangement aux danses
bretonnes.
mardi 14 août 2012
Greci (Roumanie) Tulcea
Après une nuit mouvementée dans un ex-camping dont les commodités étaient inutilisables, avec de la musique disco jusqu'à 1h du matin, puis concert d'aboiements sur fond de passage de camions, nous partons à 11h, le vent nous pousse jusqu'à notre destination finale : la fin du Danube. Les 30 premiers km sont très vallonnés et nous affrontons deux fortes montées qui m'obligent à mettre le pied à terre pendant quelques minutes. Le paysage est toujours aussi beau et paisible. Les 12 derniers km se font sur une grande route souvent pentue et beaucoup de trafic, avec le vent c'est difficile d'être stable. Enfin, nous arrivons à l'entrée de Tulcea à 13h,. Quelle émotion d'atteindre son but après 5000 km depuis Dinard! Mon moteur c'est ma famille : Marie-Paule pour son accompagnement de Girgiu à Tulcea, mes enfants pour leur soutien logistique. Ce sont aussi mes amis qui m'ont permis de m'accompagner de Bratislava à Tulcea : Catherine de Bratislava à Belgrade, Antonia et Michel de Belgrade à Giurgiu et Manu de Belgrade à la fin. Je les remercie tous.
Aujourd'hui nous avons parcouru 45 km en 2h30.
J'ai fait 2980 km de Dinard à Bratislava et cette année 2065 km entre Bratislava et Tulcea.
Pour aller au km 0 du Danube, nous devons parcourir 60 km en bateau.
lundi 13 août 2012
Hirsova (Roumanie) Greci
La
nuit a été fraîche, j'ai eu besoin d'un t-shirt pour ne pas avoir froid. J'ai
eu une nuit réparatrice. Ce matin, nous partons à 9h30. Il fait très frais. Les
15 premiers km nous rappellent que le relief est revenu et que les côtes
peuvent atteindre 7%. Heureusement nous sommes presque seuls sur la route et
nous admirons des paysages panoramiques sur le Danube en contre-bas. Ensuite
pendant 40 km nous longeons un bras du Danube, le paysage est vraiment sauvage
et arboré, c'est magnifique. Il y a peu de villages. Il y a des marais avec de
nombreux oiseaux. Nous avons vu de beaux geais turquoise. Après ce passage de
rêve, nous devons franchir un col pour changer de vallée. Nous affrontons une
longue montée de plus de 10%. Au col la vue est époustouflante, le vent souffle
fort, nous nous arrêtons pour pique-niquer. Les descentes sont un vrai régal.
Nous nous arrêtons un moment à Mercia Voda pour grignoter et nous ressourcer.
Une dame de nos âges nous salue en partant à son jardin. Au retour elle rince
plein de tomates chez elle avant de nous les offrir. Elle nous informe qu'il y
a un camping à 3 km . Après 81 km, réalisés en 5h15, nous arrêtons notre étape
à 17h30 dans un restaurant où nous pouvons planter notre tente. C'est gratuit
et on peut même prendre une douche.
dimanche 12 août 2012
Fetesti (Roumanie) Hirsova
Ce matin, nous partons à 10h15 avec une légère pluie, la température est vraiment fraîche, heureusement pantalon et blouson de pluie nous tiennent chaud. Le vent est contre nous, nous longeons un bras du Danube. La nature est légèrement vallonnée et il y a peu de villages. Après 20 km, un bon café et des biscuits sont les bienvenus. Nous discutons avec les dames qui tiennent l'épicerie et une petite fille qui essaye désespérément de parler français et à qui nous offrons une carte postale de Paris. Les contacts avec les gens sont toujours aussi sympas. Nous repartons et la pluie augmente sérieusement, nous sommes seuls sur la route. Il n'y a aucun badaud à nous encourager et pas le moindre trafic. Au bout de 40 km, nous rejoignons une grande route. Là, un restaurant routier nous permet de manger une bonne soupe, bienvenue car nous sommes trempés. Après une petite sieste, nous reprenons la route, et là c'est l'enfer, c'est une route à 2 voies, sans accotements. La pluie est toujours battante. Sur la voie opposée, c'est une file continue de voitures, certaines se doublent à une vitesse faramineuse (140 km/h ou plus ?). Dans notre sens, nous sommes souvent doublés par des camions ou des voitures qui nous rasent de très près. Au bout des 24 km, nous sommes toujours vivants et soulagés d'avoir fini ce dernier morceau difficile de notre périple. Nous arrivons à Hirsova où il y a une église avec 7 dômes dorés qui se voient de loin. Nous trouvons une pension correcte et nous nous remettons de nos émotions. Puis nous allons voir l'église magnifique mais fermée et découvrons une mosquée toute aussi magnifique et ouverte. Enfin nous grimpons sur la colline qui domine la ville et cerise sur le château dominons le Danube majestueux. Il y a une communauté turque importante dans cette ville et aussi de nombreux tziganes.
Nous sommes arrivés à 16h30 après avoir parcouru 67 km en 4h20.
Nous sommes arrivés à 16h30 après avoir parcouru 67 km en 4h20.
samedi 11 août 2012
Calarasi (Roumanie) Fetesti
Le centre ville de Calarasi est composé d'une partie moderne datant de moins de 20 ans et d'un partie ancienne où les maisons n'ont qu'un seul niveau. Nous sommes partis à 10h45 avec la fraîcheur, on aurait supporter un petit polo. Nous quittons le tracé de l'eurovélo 6 pour longer un bras du Danube, c'est le début du delta. On a choisi d'aller directement à Tulcea, sur le bord de la Mer Noire, sans passer par Constanta, trop touristique et bondée de monde.
Sur la route, peu de voitures, pas de camions ni charrettes. C'est très tranquille et plat. On a de belles vues sur la plaine du Danube. C'est bucolique et les Roumains sont toujours aussi sympas et avenants. Sans avoir fait beaucoup d'efforts, nous sommes arrivés à 15h30 dans le centre de Fetesti. Nous nous arrêtons dans un bar avec l'arrivée de la pluie. Nous sommes invités à prendre un café par un couple roumano-turque qui vit à Evian. C'est marrant de reconnaître l'accent du Sud-Est de la France si loin des Alpes. Ils nous disent qu'en Roumanie, les contrastes économiques sont très importants. Il y a de la spéculation immobilière. Il nous indique un petit hôtel local où nous sommes contents de nous réfugier, car il pleut trop pour camper.
Nous avons parcouru 58 km réalisés en 3h30.
vendredi 10 août 2012
Sultana (Roumanie) Calarasi
Vendredi 10 août
Nous sommes partis à 10h30 après avoir pris quelques photos avec nos hôtes. Ces gens étaient très chaleureux malgré leur souffrance suite au décés à 22 ans, d'une de leurs deux filles, lors d'un accident de voiture en mars 2012. Ils nous ont offert café, raisin du jardin, eau de vie de prune, mozzarelle. Ils vivaient depuis plusieurs années en Italie, mais ils reviennent vivre en Roumanie. Albert et Manu pouvaient leur parler en italien. Nous avons dormis sous la tente près des canards et des chiens. Nous avons eu un gros orage pendant la nuit, qui nous a permis d'avoir moins chaud.
Aujourd'hui la route était vraiment plate et agréable avec un revêtement parfait. Nous étions pratiquement toujours dans des villages ou des communes fleuris et régulièrement ombragés par de grands arbres. Nous sommes toujours encouragés par les gens, des fois avec beaucoup d'enthousiasme. Nous avons enduré 7 km de fort trafic en arrivant à Calarasi. Nous sommes arrivés à 15h30 après 49 km réalisés en 3h soit une moyenne de 15km/h.
jeudi 9 août 2012
Greaca (Roumanie) à Sultana
Nous sommes partis à 10 heures. Nous avons eu quelques montées et descentes lors des 10 premiers km. Ensuite la route était très peu vallonnée. Nous avons vu beaucoup de vignes et de noyers sur le bord de la route. Depuis Giurgiu, Marie-Paule n'a toujours pas vu le Danube. Heureusement quelques cigognes sont venues lui souhaiter la bienvenue, dont une, toute seule sur son poteau, sans nid.
A Manastirea, nous avons interrogé un employé municipal, qui nous a indiqué un placement possible pour planter les tentes à côté du lac de Mostitei. Nous sommes accueillis par des Roumains qui travaillent vers Padova en Italie. Ils nous ont offert un verre de grappa roumaine. Nous plantons nos tentes dans leur jardin juste au dessus du lac.
Nous sommes arrivés à 17h30 après 65 km réalisés en 4h30.
Nous sommes partis à 10 heures. Nous avons eu quelques montées et descentes lors des 10 premiers km. Ensuite la route était très peu vallonnée. Nous avons vu beaucoup de vignes et de noyers sur le bord de la route. Depuis Giurgiu, Marie-Paule n'a toujours pas vu le Danube. Heureusement quelques cigognes sont venues lui souhaiter la bienvenue, dont une, toute seule sur son poteau, sans nid.
A Manastirea, nous avons interrogé un employé municipal, qui nous a indiqué un placement possible pour planter les tentes à côté du lac de Mostitei. Nous sommes accueillis par des Roumains qui travaillent vers Padova en Italie. Ils nous ont offert un verre de grappa roumaine. Nous plantons nos tentes dans leur jardin juste au dessus du lac.
Nous sommes arrivés à 17h30 après 65 km réalisés en 4h30.
mercredi 8 août 2012
Mercredi 8 août
Giurgiu (Roumanie) Greaca
Depuis dimanche soir que nous l'espérions le vélo est enfin livré à bon port vers 10h30. La remise en fonctionnement se fait facilement même s'il y a des pièces en inox dans le carton qui n'ont aucun rapport avec le vélo. A midi, nous prenons l'autoroute de Bucarest pendant 12 km pour sortir de Giurgiu. En fait, c'est une route à quatre voies avec une bande latérale pour les 2 roues. Aujourd'hui il fait 5 degrés de moins qu'hier et en plus le vent est frais. La chaleur est supportable grâce au vent mais celui-ci nous prend de face et ralentit notre fulgurante progression. Marie-Paule prend rapidement de belles couleurs où le rouge domine toutefois. Un petit hôtel local nous accueille pour un prix très compétitif et une vue imprenable sur la vallée du Danube. Nous arrivons à 17h30 après 50 km réalisés en 3h30.
mardi 7 août 2012
Mardi 7 août
Toujours à Giurgiu
Nous sommes toujours dans l'attente du vélo de Marie-Paule. Pour nous occuper, nous sommes allés visiter Bucarest sous la canicule (plus de 40 degrés à l'ombre). Nous avons visité la place de la victoire et l'avenue de la victoire où il y a plein de beaux bâtiments. Nous avons vu l'immense palais mégalomane voulu par Ceauscescu.
lundi 6 août 2012
Lundi 6 août
Giurgiu
Deuxième journée de repos à Giurgiu. Marie-Paule est arrivée à 21h20 dimanche soir en avion. Malheureusement son vélo ne l'a pas suivie. Après avoir été vu à Amsterdam, il serait maintenant à Marseille. Nous ne pouvons qu'attendre sous la canicule (40degrés), heureusement dans un hôtel climatisé. Antonia et Michel ont rejoint Bucarest avant de regagner Rennes mercredi matin.
dimanche 5 août 2012
Dimanche 5 août
Giurgiu
Aujourd'hui, c'est une journée de repos. Il fait très chaud (39 degrés). Ce matin, nous sommes allés brièvement avec Manu voir 2 offices dans deux églises orthodoxes différentes. Puis, nous avons vu les ruines du château médiéval de Giurgiu. Nous sommes allés visiter le Musée. Nous avons été très bien accueillis, en français, par le conservateur du musée qui est historien. Il nous a commenté avec passion l'histoire de la Roumanie de l'époque paléolithique à la deuxième guerre mondiale. Il a une très grande culture de l'Europe et de la Roumanie en particulier. Il nous a tenu en haleine pendant 2h30 et a refusé que nous payions notre billet. Les lumières étaient allumées à notre entrée dans une salle et éteintes dès notre sortie. La grande fierté était de nous montrer deux canons français de la première guerre. Ils sont en cours de restauration, normalement ils ornent l'entrée extérieure du musée. Michel et Antonia sont allés à un office orthodoxe puis se sont baladés au marché couvert où on trouve un tas de choses hétéroclites : le marchand de pastèque côtoyant celui qui vend du matériel de vélo ou de voiture.Fin d'après- midi à la piscine au bord du Danube.
samedi 4 août 2012
Samedi 4 août
Zimniscea (Roumanie) Giurgiu
Hier soir, des musiciens nous ont fait un concert privé avant qu'ils ne jouent à une grosse fête d'anniversaire. Nous avons été bercé par leur belle musique roumaine toute la nuit jusqu'à 3h du matin. Moi, j'ai bien dormi avec mes bouchons d'oreille.
Nous sommes partis à 8h45, le seul trafic de notre route est le passage des charrettes à cheval. On ne voit pas le Danube de la journée. L'état de la route est souvent médiocre, il y a beaucoup de nids de poule (voir d'autruche). Du coup, les voitures roulent globalement prudemment. Nous traversons un village où les habitants fabriquent leurs propres briques avec la terre. Nous arrivons à Giurgiu à 13h sous un soleil de plomb. La canicule va augmenter jusqu'à mardi.
Nous avons dépassé dans la bonne humeur la difficulté de retrouver Michel en ville que nous avions perdu. Nous nous sommes réconciliés et régalés autour de spécialités roumaines.
Nous avons roulé 65 km en 3h15.
vendredi 3 août 2012
Vendredi 3 août
Corabia(Roumanie) Zimniscea
Ce matin nous avons quitté l'hôtel vers 8h45. Nous roulons toujours dans cette immense plaine. Nous voyons souvent le Danube de haut et l'on voit plein d'oiseaux domestiques (canards et oies) et sauvages (cigognes et merles gris). Après 66km réalisés en3h30, vers 13h, nous retrouvons Antonia et Michel dans une buvette. Hier soir ils ont eu les honneurs de Gircov et ils ont dormi dans la mairie, dans la chambre des officiels,avec un repas servi généreusement.
Avec Manu, nous nous sommes arrêtés dans une buvette. Il y avait un violon, on s'y est intéressé, le patron nous a joué plusieurs morceaux et nous a offert le café.
Nous avons trouvé un motel à 18h après 100 km réalisés en 5h30. Nous nous sommes battus contre la chaleur et le vent défavorable. Heureusement, les 5 derniers km étaient en descente.
J'ai dépassé les 1500 km depuis Bratislava. Nous fêtons cette grosse étape autour d'une bonne bière car les bières roumaines sont excellentes!
jeudi 2 août 2012
Jeudi 2 août
Bêcher (Roumanie) Corabia
Nous sommes partis à 8h45.
Nous sommes arrivés à 12h30 après 43 km parcourus en 2h15. L'étape est courte et facile. Il y a un peu d'ombre et peu d'air.
Nous avons traversé Calarasi la ville jumelle de Chartres de Bretagne, puis Danuleni, ville fleurie où il y a plein de canas tous fleuris au bord de la route principale. Aujourd'hui il y a un peu plus de relief mais ni vraie montée, ni vraie descente. Nous arrivons à Corabia et trouvons un hôtel avec piscine appelé le Belge. Nous avons vu le fils du patron qui est ici en vacances.
Nous avons croisé un cortège funéraire et engagé la discussion avec une personne que nous devons revoir ce soir. Antonia et Michel préfèrent avancer pour trouver un autre hébergement. Il fait très chaud et ça va aller crescendo jusqu'à mardi. Il y a toujours autant d'ovations lors de notre passage. Le vélo couché ne laisse personne indifférent. Les enfants essaient de nous toucher la main pendant que nous roulons. Nous voyons surtout des charrettes tirées par un cheval que nous dépassons. Il n'y a qu'une fois où un groupe de jeunes a demandé le maximum au cheval et nous n'avons pas réussi à suivre.Pourtant Manu a vaillamment résisté.
Après un bon bain dans la piscine, vers 17h, nous allons nous promener à pied dans la commune. Nous retombons par hasard sur la personne que nous devions voir à 20h. Il nous fait visiter un site archéologique romain datant de 4 siècles avant JC. C'était une citadelle au dessus du Danube. Il y a des bains et une fontaine secrète enterrée à moins d'une trentaine de mètres. L'eau y est très pure et fraîche. Ensuite nous sommes invités à boire un café turc et à visiter le jardin. Le jardin est irrigué à partir de l'eau du puits et une pompe électrique. Quelle profusion de légumes et de raisins ! Il nous montre qu'il a été un photographe amateur de qualité qui a été plusieurs fois primé. Nous admirons ses photos. Il ne nous laisse pas partir sans nous charger d'un grand sac plein de légumes et raisins et nous donne son adresse pour qu'on lui envoie des photos de France.
Nous finissons au restaurant le Belge II situé au dessus d'une falaise au bord du Danube et à 6 km de l'hôtel, amenés par le fils du patron. La pleine lune se mire dans le Danube, magique. Les moustiques apprécient beaucoup Manu...
Mercredi 1 août
Rast (Roumanie) Bechet
Ce matin nous démarrons à 8h45. Il y a souvent des nuages, mais pas très épais. Dès que nous roulons à l'ombre, la température est agréable, ce matin nous avons le sentiment de fraîcheur ( il fait autour de 25 degrés). Nous roulons toujours dans une immense plaine, pas de relief à l'horizon mais de beaux arbres et une atmosphère sereine. Nous rencontrons essentiellement des charrettes tirées par de beaux chevaux, quelquefois accompagné du poulain, qui transportent familles et récoltes. Quelquefois les hommes ont le portable à l'oreille. Toutes les personnes que nous voyons nous saluent chaleureusement. Heureusement les villages se succèdent et sont très différents les uns des autres. La politique locale semble très différente d'un village à l'autre. Nous voyons rarement le Danube.
Les Roumains sont toujours aussi sympas. Nous en rencontrons beaucoup qui vivent en France ou qui y ont vécu. Il n'y a pas un jour où l'on ne rencontre pas de francophone. On parle très peu et très mal roumain (sauf Manu), on parle souvent en anglais et quelquefois en italien et épisodiquement en espagnol. Nous voyons toujours beaucoup de cigognes et quelques aigrettes. Ce midi, nous avons rencontré un allemand (il lui manque un bras) qui se déplace en vélo couché et il est toujours seul. Il fait entre 100 et 150 km par jour. Il ne fait pas de voyage en vélo couché de moins de quatre mille km. Il voyage souvent en montagne toujours en position couchée. Il connaît toute l'Europe sauf Andorre, le Portugal et les Pays bas, respect! Nous nous sommes échangés de bons plans et prévenus des lieux ou situations difficiles à éviter.
Nous sommes arrivés à 15h à Bechet après 70 km réalisés en 3h45. J'ai fait plus de 4400 km depuis le 29 avril 2011 à Dinard.
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